Il fut un temps où je pensais que prendre soin de soi extérieurement était un subterfuge à un manque d’estime intérieur. Dit clairement et basiquement, mieux valait être moche et intelligente que le contraire…

« Pff, comme si nous ne pouvions pas être l’une et l’autre. » ,« Quoi, c’est possible d’être intelligente et belle ? Profonde et sexy ? »

Depuis, (et pour celles et ceux qui me connaissent, vous le savez bien !) j’aime tordre le cou à toutes ces croyances étouffantes brisant nos ailes avant même de prendre notre envol.

Aujourd’hui, je travaille avec deux groupes de femmes que j’accompagne et qui, elles aussi, effectuent ce travail de pacification intérieure, visant à s’incarner comme elles le souhaitent, en se débarrassant des préjugés, des stéréotypes, des héritages encombrants ; à briller avec le cœur…et pourquoi pas un coup de rouge à lèvres ! Est-ce que le maquillage enlève le crédit à la profondeur ? « Soyons honnêtes…et regardons-nous juger ! »

Toutes ces questions, ces pensées torturantes, ces jugements transgénérationnels, historiques et éducatifs nous rendent la vie dure. Nous voulons être différents, mais aimés et appréciés par tous…et je pense que c’est là que le bas blesse régulièrement. Nous préférons mettre notre potentiel en sourdine…

Au cas où la copine serait jalouse.

Au cas où la tante qui a une estime d’elle-même un peu basse se sentirait encore plus rabaissée.

Au cas où les autres nous critiqueraient.

« Les au cas où » entraînent regrets et amertume…puisque par peur de la réaction de l’autre, seule une infime partie de nous s’exprime.

Ne nous le cachons pas, pour faire face aux « au cas où », il faut beaucoup de courage. Oui, beaucoup de courage. S’entourer de gens qui ont la même vibration, les mêmes valeurs, les mêmes envies, la même liberté d’être. Qui savent parler, exprimer sans juger (aïe !!! oui il y a encore du job, je vous l’accorde et nous devons tous le faire). Qui comprennent que leur vision du monde n’est pas la vérité, mais juste leur perception. Et puis, laisser partir tous ceux qui nous entravent, nous humilient, nous conseillent avec l’intention de répondre à leurs peurs plus qu’à notre grandeur.

Les « au cas où » coûtent chers. À l’âme, au corps, à la vie, non ?

« Hier, une jeune cliente de 15 ans me disait qu’elle s’imaginait, vieille, en train de raconter ses voyages à ses petits-enfants. Ses yeux brillaient lorsqu’elle pensait à ses multiples et futures destinations, un sourire se dessinait sur ses lèvres. » Qu’avons-nous envie de lui répondre ?  Ne vis pas la vie de tes rêves, car certains n’y sont pas parvenus ?

Vivre dans notre plénitude ne signifie pas faire de l’ombre à l’autre, lorsque nous cultivons conscience et altruisme. Au contraire, cela nous permet de créer des ponts avec tous les improbables, les impossibles. Pour en être sûre, questionnez-vous sur l’intention de vos actes. Au service de qui, de quoi, êtes-vous en train d’œuvrer ?

Pour ma part, j’ai décidé de tisser des liens entre le processus de métamorphose intérieur et le corps physique. Le visible, le beau en compagnie du subtil, du caché. Notre enveloppe corporelle bien que temporelle, possède une valeur inestimable et je tenais à la lui redonner sans l’enlever des autres dimensions.

Aujourd’hui, ce qui me tient à cœur, c’est que les femmes qui me suivent, les mères, les amantes, les créatives, les uniques, les entrepreneures, les mères au foyer, les ados…vous toutes, puissiez vous définir comme vous le souhaitez en estimant chaque partie de vous.

« Lorsque l’esprit est libre, le corps est délicat » disait William Shakespeare. Il me permet de clore réconciliée, réconfortée. Il se pourrait bien que plus nous nous allégions, plus notre corps ait besoin de soutien. C’est donc bien ce processus que je vois se dessiner chez la plupart d’entre vous, nous, et non pas une envie superficielle et purement matérielle.

J’en profite ici pour remercier mes collaboratrices qui prennent soin avec délicatesse de mon corps et ceux des femmes qui me font confiance. Merci à Emilie pour ses bracelets Seallymimi, Claude des Parfums d’Eveil, à Jessica et Flavia de Aya la maison de beauté pour leur conscience, leur intelligence du cœur, leur humanité. Grâce à elles, le corps devient véritablement le temple de l’Âme.

Prenez soin de vous.

Avec Amour pour qui vous êtes.

Aline