Aussi en audio, parce que j’écris radio!

https://youtu.be/TtQ0AGbTsqoEduquez vos filles

Lettre ouverte,

« Eduquez vos filles »

Grande injonction. Une demande. Un conseil. Une intention.

Eduquez vos filles à avoir de la valeur.

Force est de constater, au travers de mon expérience et de mes séances tant avec les jeunes que les moins jeunes, que les filles, au fil des siècles ont engendré des comportements de groupe plutôt agressifs.

Ah, non je ne vous parle pas de coups ici, quoique certaines en viennent aux mains, mais à ces attitudes qui, de manière plus subtile, dénigrent, rejettent, jugent les autres.

Alors non, ce n’est pas uniquement genré, quoique !

Historiquement, la femme n’a pas eu les mêmes droits que l’homme (je ne vous ferai pas toute l’histoire du féminisme, qui existe pour une bonne raison).  Mais comme tout être humain, elle a besoin de se faire entendre, comprendre, de manifester son pouvoir personnel. Ne pouvant pas l’afficher – ce que je perçois, en travaillant sur le transgénérationnel – la femme a louvoyé. Discrètement, sans se faire voir, elle a mis en place des stratégies pour y remédier.

J’aimerais, ici qu’aucun jugement ne soit émis, car ce fonctionnement est, ou devrais-je dire « était » intelligent dans son système d’antan. Mais, rien de telle qu’une estime de soi défaillante- et comment vous dire- la valeur qu’on accordait à certaines femmes, à l’époque, pouvait laisser présager un grand manque- pour qu’émergent la comparaison, la jalousie, les clans, l’humiliation…

Ah tiens, ça vous parle ?  Vous aussi, vous en avez vécu ? Comme je le précisais plus haut, je l’observe beaucoup chez les femmes sans omettre qu’elle existe pour les hommes. Simplement, ces derniers avaient plus de pouvoir que les femmes dès leur naissance, dois-je vous rappeler l’origine du patriarcat ?

Aujourd’hui encore les mémoires persistent. Parce que nous, les mères, les femmes avons à nous autoriser, à prendre nos droits, à les revendiquer si besoin. Nous valoriser et valoriser les petites filles qui jouent les « mégères » dans les cours d’école parce qu’elles n’ont pas suffisamment de confiance en elles pour exprimer qui elles sont. Alors elles utilisent la méchanceté, je ne trouve pas d’autres termes pour exprimer les mots qui sortent de leurs bouches et les actions dénigrantes, de rejet qu’elles mettent en place.

Souffrant, absolument ! Vous allez me dire que c’est dans la boue que naissent les lotus. De mon côté, je prétends que l’on peut clarifier l’eau pour mieux nourrir le lotus.

Taper sur la tête de l’autre ne nous rend pas plus grand, persifler ne nous promet aucun compliment, manipuler ne nous garantit pas plus de pouvoir.

Il est temps d’apprendre à reconnaître nos propres valeurs intérieures. Si nous continuons à estimer que l’autre est supérieur, nous allons finir par nous épuiser et tomber dans une insatisfaction existentielle profonde. Nous perdre. Ne pas nous connaître. C’est ça qu’on veut pour le futur ?

Je remercie toutes les petites filles, les ados qui me parlent de leurs récrés et qui subissent encore ce genre de comportements qui, si en tant qu’adultes, professeurs, parents, éducateurs, pères, mères nous choisissons de libérer, de ne plus répéter, de ne plus trouver normaux (ici la négation permet de se mettre en lien avec le NON, qui nous affirme, qui stoppe et pose une limite !) vont enfin stopper des hiérarchies dominants- dominés.

Idéaliste ? Aujourd’hui avec toutes les techniques de communication, les pédagogies positives, il me semble que le mouvement vers des attitudes plus pacifiques peut s’accélérer. C’est à nous d’appuyer sur la pédale, corriger nos propres visions, dépasser nos croyances limitantes pour que les femmes du futur, se sentent intérieurement, peu importe ce qu’elles font, inestimables !

Avec Amour pour toutes les filles, mes filleules, mes clientes et toutes les femmes qui ont aussi à cœur d’être en paix avec qui elles sont, un point c’est tout.

Signé : Aline – Tombé du Ciel.