Une rentrée qui arrive trop tôt.

Vous aussi vous avez l’impression que c’est trop vite ?

J’imagine que pour ceux qui ont repris il y a une semaine, ce sentiment apparaissait déjà.

Aujourd’hui, il me semble encore plus fort.

Autour de nous tout est trop ! Trop d’eau, trop de feu, trop de haine, trop de contraintes, trop de restrictions. Et nous devons rentrer dans ces conditions ? Nos enfants doivent rentrer dans ces conditions ? Que dirait la sagesse?

À mon avis, qu’il vaut mieux attendre. Sagement, justement. N’est-ce pas ce que l’on demande à nos enfants? Prendre un temps d’arrêt. Oui encore…au risque de repartir dans les mêmes travers, biaisés, dans l’affolement. Est-ce que c’est ce que nous voulons vraiment ?

Un confinement, reconfinement? Non. Plus de temps. De profondeur. De réflexions intenses.

N’est-ce pas cela l’apprentissage? S’arrêter, regarder et repartir en ayant pris la mesure de ce qui se passe ? Avons-nous, nos politiques ont-ils cette sagesse ? Non, parce qu’il y a une économie, un pouvoir…et l’éducation, la pensée ? Où sont nos penseurs ? Ceux qui, par leurs savoirs, leurs intelligences, leurs sagesses, analysent le monde avec lucidité, impartialité, dans un seul but que l’être humain se déploie ?

…Oui ma petite voix aussi me dit que nous n’en sommes pas encore là. (Notre sagesse doit se reconnecter à notre âme humaine. L’aurions-nous perdue?)

 

 

Non, nous n’en sommes pas encore là et demain c’est la rentrée et il va falloir la vivre. Vivre comme si rien, durant deux ans n’avait eu lieu, comme si de rien n’était. Les petits lutins et jeunes adultes vont reprendre leur sac d’école et continuer sur une lancée qui mériterait bien une autre direction, non ? Le monde n’est pas prêt à rentrer. Regardez autour de vous. « Mais Aline, faut-il s’arrêter parce que le monde flambe? « , allez-vous me dire;  » Faut-il s’empêcher de vivre alors que tout part en vrille ? »

Bien entendu que non ! Mais je me demande si nous n’aurions pas besoin d’un vrai changement de postures (j’en parle souvent, inspirée par Thierry Janssen). Vous êtes d’accord qu’apparemment ce que nous avons toujours fait ne fonctionne plus ? Alors oui, un temps d’arrêt. Un vrai. Celui qui impose la réflexion, pas la survie. Puis un changement d’attitude pour que le chemin soit plus joyeux…avec des rythmes différents, des propositions innovantes, en lien avec les besoins de cette nouvelle société! (Aurions-nous de la peine à accepter ce changement?)

…mais, oui! encore la petite voix me dit que nous n’en sommes pas là.

Impatiente, je vais devoir attendre.

Toutefois, pour que cette rentrée se fasse le mieux possible, merci à chaque parent, enseignant, éducateur, de prendre le temps d’accueillir les enfants, de les entourer de douceur. Pas de précipitations. S’il vous plaît, pas de précipitations, ni de stress ! Les enfants aussi, ont vu, durant leurs vacances, les inondations, les incendies, ressentent la prise des Talibans, sont tiraillés entre les pro et les anti vaccins, sur le port du masque, la désinfection…alors cool! Pas de pression sur les enfants, pour une école qui, elle, ne s’en met pas (mince ma langue a fourché. Mais vous savez à quel point j’espère un changement radical de la prise en charge scolaire!).

Donc pour vous chers Enfants, chers Parents, chers Professeures, Enseignantes, Educateurs-trices, voici mon souhait du cœur pour cette rentrée.

Puisse-t-elle se faire en douceur, dans la paix et sans stress

Puissent les enfants se faire accueillir avec le cœur par leurs maîtres

Puissent leurs maîtres les soutenir dans leurs apprentissages et leurs faiblesses

Puissent leurs maîtres avoir suffisamment de sagesse pour les aimer tels qu’ils sont

Je pense aussi à tous les enfants qui sont dans le besoin, dans la peur, la guerre et la soumission. Je leur envoie beaucoup d’amour. Car pour eux, la rentrée ne se trouve pas dans leurs inexisants dictionnaires.